2° Branche de la CHASTEIGNERAIE
La Chasteigneraie, commune et canton de Vendée, à quelques kilomètres du département des Deux-Sévres. Du CHESNE la décrit ainsi "C'est un gros bourg, ou ville non fermée, à deux lieues de la ville de Vouvant en Poitou, bastie sur une large et spatieuse colline...bornée de la Mére, petite rlvlére, qui à une lieu de là, communique son nom au chasteau et au bourg de Mervent. Elle reléve de ce lleu de Mervent qul porte le titre de Baronnle" (1).
Le château et forteresse de la Châteigneraie ont reçu leur nom des Chasteigner, dont les premiers seigneurs du nom ne nous sont connus que depuis la fin du XI° siècle; mais le Château est sans doute plus ancien, comme le pense du CHESNE (2).
DU CHESNE,et après lui BEAUCHET-FILLEAU, a placé en tête de la lignée des Chasteigner de le Chasteignerale: Gilbert Chasteigner (Gislebertus Castenei), dont le nom apparaît en 1068, dans une charte de l'abbaye de Bourgueil, (Il est vral que ce Gilbert ne porte pas le titre, dans cet acte, de sgr de la Chastaigneraie, mais Du CHESNE, observe à juste titre que le prénom de Gilbert, est exclusivement porté par cette branche des Chasteigners seigneurs de la Châteigneraie ( 4) et qu'il se trcuve être ainsi l'ancêtre de Thibault 1er Chasteigner, sgr de la Chasteigneraie, vivant en 1140. Il a été dit comment MM. de LA FAVERIE, ont été améné à découvrir la jonctlon entre les Chasteigners d'Apremont, aussi en Bas-Poitou, et ceux de la Chateigneraie, et que ce Gilbert Chasteigner, l'ancêtre de Thibault 1er Chasteigner, sire de la Chateigneraie, appartenait aux Chasteigner d'Apremont, possessionné comme ces derniers dans le Talmondais (5).
La seigneurie de la Chasteigneraie, fondée par les Chasteigner, au XI° siècle, ou au début du XII° siécle, fut tenus par eux jusqu'au XIV" siécle. BEAUCHET-FILLEAU a compté 10 seigneurs de ce fief portant le nom de Chasteigner. La Chasteigneraie passa aux Vivonne, par le mariage de Catherine Chasteigner, fille cadette de Thibault VI Chasteigner sire de la Chateigneraie, avec Guillaume de Vivonne, dont contrat de mariage,le 3 mai 1335 (6).
1. DU CHESNE : "Histoire de la Maison des Chasteigners" P.5
2. DU CHESNE : "Histoire de la Maison des Chasteigners" P.6
3. BEAUCHET-FILLEAU, Dictionnaire des Familles du Poitou, t.2.p. 274 ; DU CHESNE : "Histoire de la Maison des Chasteigners" P.6 et PREUVES P.178
4. DU CHESNE : "Histoire de la Maison des Chasteigners" P.6
5. R. de LA FAVERIE,1ettre du 24/3/1969
6. BEAUCHET-FILLEAU, Dictionnaire des Familles du Poitou, t.2.p. 275
De la branche des Chasteigner de la Chasteigneraie sortirent le rameau des Chasteigners de Réaumur, celui des Chastelgner de Haut-Castel en Quercy. BEAUCHET-FILLEAU à la suite de DU CHESNE, fait sortir des Chasteigner du Breuil de Challans, aussi sgrs de Bougon et de le Berlaire, de ceux de la Chastegneraie. Mais MM. de LA FAVERIE rattachent ce rameau aux Chasteigners d'Apremont, dont le Breuil de Challans est volsin.
1. rameau de REAUMUR,dont article en 3°
2. rameau de HAUT-CASTEL
C'est le génealogiste CLABAULT, qui en 1778, dans sa continuation de l'Histoire généalogique de la Maison de Chasteigner, eut le mérite de rattacher aux Chasteigners de la Chasteigneraie, tous les rameaux des Chasteigner du Quercy; Périgord, Bordelais etc, à partir de Pierre Chasteigner, fils puiné d'Hélie 1er Chasteigner sieur de la Chasteigneraie vivant en 1115. Ce Pierre Chasteigner figure comme témoin dans une donation faite à l'Absie avant 1168 (1); il est selon CLABAULT et BEAUCHET-FILLEAU l'auteur du rameau des Chasteigner de Haut-Castel, et par ses descendants, des rameaux de St Urcisse en Quercy, de Ste Foy, de Fauré et de St Fort, de la Brongelie en Périgord, et de Burac (dans l''Ardeche). Depuis Arnaud-Gesbert Chasteigner, sire de Haut-Castel, du chef de sa femme Alix de Loubejac,Dame de Haut-Castel, les Chasteigners de Haut-Castel écartelent les armes des Chasteigners avec celle des Loubejac, qui sont "d'argent à trois fasces de gueules”. C'est cet Arneud-Gasbert Chasteigner, qui pour sauver l'abbaye de Moissac, dont les moines avaient été chassés, avait racheté l'abbaye au Comte de Toulouse, puis restituée aux moines de Moissac (4).
1. BEAUCHET-FILLEAU, Dictionnaire des Familles du Poitou, t.2.p. 273, 274 et 292
2. BEAUCHET-FILLEAU, Dictionnaire des Familles du Poitou, t.2.p. 292 –296
3. BEAUCHET-FILLEAU, Dictionnaire des Familles du Poitou, t.2.p. 292
4. BEAUCHET-FILLEAU, Dictionnaire des Familles du Poitou, t.2.p. 275